La consommation de drogue est un phénomène mondial qui touche toutes les tranches d’âge et couches sociales, mais de manières différentes. Qu’elle soit occasionnelle ou chronique, elle entraîne des conséquences graves sur la santé, les relations sociales, la vie scolaire ou professionnelle, et même la situation juridique et économique. L’ enjeu est d’autant plus préoccupant chez les jeunes, dont le cerveau et la personnalité sont encore en formation.
- Impact sur la santé physique et mentale
- Chez les jeunes
Le cerveau des adolescents n’étant pas totalement formé, la consommation de drogues (cannabis, ecstasy, cocaïne…) peut perturber durablement les fonctions cognitives : mémoire, concentration, jugement. Ceci impactant les études et même la croissance.
Plusieurs études ont démontré le lien flagrant entre la consommation de drogues et le déclenchement ou aggravation des troubles psychiatriques comme la dépression, l’anxiété ou la schizophrénie, parfois de façon irréversible.
- Chez les adultes
Consommer régulièrement des substances comme l’alcool, l’héroïne ou les médicaments détournés (benzodiazépines, opiacés) favorise les maladies du foie, du cœur, les infections souvent liées au manque d’hygiène du matériel utilisé (VIH, hépatite), et affaiblit le système immunitaire. La dépendance entraîne une détresse psychologique profonde, qui peut conduire à des comportements autodestructeurs ou suicidaires.
- Conséquences sociales et familiales
Les personnes dépendantes s’éloignent souvent de leur entourage. Elles deviennent plus méfiantes, fermées ou agressives, ce qui brise les liens avec la famille et les amis. Les tensions liées à la consommation peuvent dégénérer en violences psychologiques ou physiques, ceux-ci affectant particulièrement les enfants dans les foyers concernés. La société marginalise souvent les usagers de drogues, ce qui complique leur réinsertion et le enfonçant encore plus profondément dans cette spirale infernale.
- Répercussions sur la vie scolaire et professionnelle
- Chez les jeunes
Les jeunes consommateurs ont souvent des résultats en chute libre, ce qui réduit leurs perspectives d’avenir. La fatigue, le manque de motivation et les absences dues à la consommation rendent difficile le maintien dans le système scolaire.
- Chez les adultes
La dépendance affecte la concentration, la ponctualité et la productivité au travail. De nombreuses personnes perdent leur emploi à cause de leur consommation ou de comportements liés (absences, vols, accidents…).
- Problèmes juridiques et économiques
Possession, usage, ou trafic de drogues sont illégaux dans la plupart des pays et peuvent mener à des amendes, de la prison, ou à un casier judiciaire. La dépendance coûte cher, et certains en viennent à voler ou à se prostituer pour se procurer de quoi consommer. Ruinant ainsi individu et ou famille entière, engendrant précarité et exclusion.
- Dépendance , difficulté de réinsertion et prise en charge
La dépendance physique et psychologique s’installe insidieusement, rendant très difficile l’arrêt sans aide spécialisée. De nombreuses personnes ignorent l’existence ou l’accessibilité de structures d’aide (centres de désintoxication, psychiatres, groupes de parole…). Les hôpitaux régionaux des capitales régionales disposent de services spécialisés dans la prise en charge des personnes dépendantes. L’hôpital de référence toute fois est l’hôpital JAMOT à Yaoundé. Le MINSANTE à travers le CNLD annonce la mise en place de 19 centres d’addictologies. La sortie de la drogue exige du temps, un accompagnement adapté, et un environnement favorable, souvent difficile à réunir.
La drogue affecte profondément tous les aspects de la vie d’une personne, qu’elle soit jeune ou adulte. Au-delà des effets sur la santé, ce sont les relations humaines, les projets de vie, et même la dignité qui peuvent être détruits. La prévention, l’éducation, et l’accompagnement sont donc essentiels pour lutter contre ce fléau. La société tout entière a un rôle à jouer, en particulier auprès des plus jeunes.